
Frelon Asiatique
Frelon Asiatique ou Vespa Velutina Nigrithorax
Le frelon asiatique, également connu sous le nom de Vespa Velutina (et « frelon à pattes jaunes »), est un Hyménoptère membre de la famille des Vespidae, qui constitue une menace pour l’homme et l’environnement, dès lors qu’il n’évolue pas dans son milieu naturel. Parmi les sous-espèces de Vespa Velutina, la Nigrithorax est particulièrement remarquable, elle doit son succès de survie à son comportement agressif, et à son excellente adaptabilité à la chasse, qui lui permet de se nourrir d’autres insectes vivant dans les zones tempérées. Voyons cela de plus près.
Cycle Biologique et Reproductif du Frelon Asiatique
Le cycle biologique du frelon asiatique commence à se dérouler pendant les mois d’automne. À cette époque, les reproducteurs mâles et femelles quittent leur nid pour s’accoupler, et sont les seuls membres de l’espèce à survivre à l’hiver. Au printemps, les reines doivent alors se mettre à fonder de nouvelles colonies en construisant des nids, appelés « nids primaires », en pondant des œufs, et en soignant les larves jusqu’à ce qu’elles se transforment en ouvrières adultes.
Ces dernières accélèrent le processus d’édification de la colonie, en prenant en charge les tâches de construction, et en veillant à ce qu’il y ait suffisamment de « baby-sitters » pour que la reine puisse pondre des œufs en continu. Grâce à ce cycle, les colonies peuvent rester actives et se reproduire avec succès.
Le Cycle de Vie du Frelon Asiatique
- Le cycle de vie du frelon asiatique diffère de celui des autres hyménoptères, les femelles sont produites à partir d’œufs fécondés, et les mâles à partir d’œufs non fécondés.
- Une reine n’est présente que jusqu’au début de l’automne, lorsqu’une nouvelle génération de mâles et de femelles sexués se forme. Ces frelons essaiment ensuite pour établir de nouvelles colonies.
- La vieille reine périt peu avant l’essaimage, et les ouvrières restantes meurent en hiver, sans possibilité de se repeupler.
- Si certaines colonies peuvent rester actives en décembre, la plupart des nids vides ne sont pas réutilisés, car il faut une ré-invasion par des colonies étrangères pour les rendre à nouveau utiles.
- Le printemps voit l’émergence de quelques femelles sexuées tardivement, aux ailes atrophiées, qui n’ont pas pu fonder une colonie, car elles n’ont pas été fécondées.
Organisation d’une colonie de Frelons Asiatiques
Les frelons asiatiques sont notoirement impressionnants en termes de structure et de productivité de leur nids. En moyenne, ils sont 5 fois plus grands que ceux des frelons européens (Vespa Crabro), et on a observé qu’ils pouvaient contenir jusqu’à 15 000 individus au pic de population. Ces grands nids contiennent souvent plus de 500 fondatrices (un nid produisant environ 1500 reines produites sur toute la saison), et environ 1000 mâles. Pendant l’hiver, les femelles fécondées restent généralement seules (ou avec 2 ou 3 autres congénères) dans des rondins en décomposition ou de la litière de feuilles, pour reprendre leur activité dès le mois de février. Dès combats à morts sont fréquents entre les reines, pour obtenir la souveraineté d’un nouveau territoire. Il est cependant possible d’observer plusieurs nids primaires cohabiter dans la même zone.
Si les jeunes nids primaires peuvent se présenter comme de petites oranges d’une dizaine de cellules entourées d’un fin dôme de papier, et d’une enveloppe sphérique, ils sont généralement installés sur les bords des toits ou à l’intérieur de ruches vides, à partir du mois de mars.
Au mois de mai, les premières ouvrières émergent et mesurent à peine de 14 à 16 mm, pour atteindre une taille d’environ 3 cm (peuvent être plus petites si la colonie peine à se nourrir correctement). Puis, en août, lorsque les conditions l’exigent, 70% de la colonie se déplace vers un nouveau nid (appelé nid secondaire). Cela est dû au fait que le premier nid est affecté par son emplacement près du sol, ou dans des zones exiguës. Pour créer leur nouvelle maison, les ouvrières construisent des nids en haut des arbres ou autres structures artificielles, généralement à une hauteur de 10 m, allant même jusqu’à des hauteurs de 30 mètres ou plus.
La présence d’une source d’eau est obligatoire dans les environs du site de nidification, pour que la colonie puisse s’établir, car ce précieux liquide sert non seulement aux ouvrières à s’abreuver, mais également à humidifier le bois qu’elles récoltent pour la fabrication de papier mâché, base structurelle du nid.
Nourriture du Frelon Asiatique
Vespa Velutina Nigrithorax est un type de frelon qui s’attaque a un large éventail de proies, allant des abeilles aux guêpes, aux araignées, ainsi que des restes de cadavres de vertébrés. Ils se nourrissent de sécrétions liquides sucrées appelées miellat et nectar, qu’ils recueillent en divers lieux. Les larves se nourrissent principalement en absorbant les liquides riches en protéines, issues des proies chassées, contenus dans le jabot des ouvrières, et régurgités. De plus, ce liquide ne sert pas seulement à nourrir les larves, mais aussi les ouvrières adultes, la reine et les mâles, tout en assurant la subsistance des futures fondatrices qui résident encore dans le nid.
Habitat du Frelon Asiatique
En raison de l’expansion urbaine qui exerce une pression sur les régions forestières existantes, le frelon asiatique est de plus en plus souvent observé également dans les zones périurbaines. Dans les climats subtropicaux, il préfère rester dans les districts plus montagneux.
La France ne fait pas exception, et l’espèce a été observée nichant particulièrement haut dans les branches de grands arbres situés à la fois dans les villes et les zones agricoles. La dispersion semble être plus rapide le long des grands axes routiers et des vallées fluviales. Il est clair que les pressions environnementales ont eu un certain impact sur l’aire de répartition de cette espèce.
Le frelon asiatique est une espèce que l’on rencontre désormais sur tout le territoire, et sa présence est notable dans les zones urbaines et périurbaines. Les forestiers découvrent rarement des nids dans les profondeurs des forêts.
Sa répartition sur le territoire français se divise ainsi :
- 53% des nids ont été signalés dans les villes, notamment aux environs des étales de marchés, source de nourriture,
- 38% ont été remarqués dans les zones agricoles (souillant les fruits prêt à être récoltés par exemple), les prairies, et les landes,
- 8% sur les autres sites naturels, notamment à proximité de ruchers, cibles privilégiés des frelons,
- 1% dans les zones humides.
En s’adaptant aux habitats dominés par l’homme, tout en conservant un certain degré de vie dans la nature, le frelon asiatique se révèle être une espèce résiliente aux changements environnementaux, et capable de persévérer dans les temps qui viennent.
Risques Sanitaires liés au Frelon Asiatique
Malgré son aspect intimidant, le frelon asiatique n’est pas particulièrement dangereux, lorsqu’il n’est pas dérangé. Contrairement à ce que l’on croit, les cas de piqûres de cette espèce sont assez rares. En fait, il est possible d’observer un nid à une distance de 10 mètres, sans se faire attaquer par les sentinelles postées à l’extérieur. Cependant, il est très dangereux de tenter cette observation sans une protection adéquate, dont seuls les professionnels sont équipés (combinaison certifiée « Frelon Asiatique »), car il arrive parfois que les gardiennes, qui ont repérés le visiteur, s’attaquent à ce dernier.
Mais le véritable danger survient lorsque une simple vibration vient perturber la colonie, qui déclenche alors une attaque fulgurante, avec un grand nombre d’ouvrières, en sachant qu’un seul frelon peut piquer une dizaine de fois avec son dard, en s’accrochant à sa victime à l’aide de ses mandibules. Les frelons projettent également un mélange d’urine et de venin en direction des yeux de leur victime, ce qui peut avoir de graves conséquences sur tout le système oculaire. Les professionnels sont donc également équipés de visières spécifiques pour palier à ce phénomène.
Le venin du frelon est cependant moins puissant que celui d’autres hyménoptères, et seules les personnes dont le système immunitaire est affaibli (ou qui sont allergiques) subiront des effets plus graves (problèmes respiratoires, chocs anaphylactiques…) à la suite d’une piqûre, notamment les enfants, plus fragiles, jouant autour d’un nid actif. Ceci-dit, une multitude de piqures peuvent éventuellement entrainer le même résultat chez une personne non sensible.
Dans tout les cas, il est impératif de signaler ces piqûres aux services d’urgence (15 – 18 – 112), les effets du venin pouvant se faire sentir plusieurs heures après l’attaque.
Veillez donc à éviter tout risque potentiel, et faite preuve de prudence, car les rencontres avec le Vespa Velutina Nigrithorax sont de plus en plus fréquentes. Il faut donc prendre au sérieux cette menace qui prolifère de manière exponentielle ces dernières années.
N’hésitez pas à faire appel à Axium 82 si vous avez besoin d’une intervention.